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Votre psychomotricienne
Qu’est-ce qu’un psychomotricien ?
Il s’agit d’un professionnel de santé considéré comme paramédical par la loi française. C’est un spécialiste des troubles psychomoteurs, c’est-à-dire des troubles neurodéveloppementaux affectant les fonctions motrices, cognitives ou sociales. La personne qui y est confrontée éprouve généralement des désagréments et de la souffrance. Le rôle du psychomotricien est alors de corriger au maximum ce ou ces troubles afin que la personne qui en pâtit puisse retrouver un meilleur fonctionnement de vie.
L’enfant est un sujet privilégié des accompagnements du psychomotricien en ce qu’il présente souvent des troubles mineurs qu’une aide précoce peut fortement améliorer voire éliminer totalement avant qu’ils ne s’ancrent trop profondément dans le comportement acquis. Ainsi, l’enfant qui a des difficultés à agir et à communiquer ou qui a des difficultés dans ses apprentissages tirera bénéfice à consulter un psychomotricien.
Quelle formation pour devenir psychomotricien ?
Le métier de psychomotricien fait l’objet d’un diplôme d’État (DE) depuis 1974 et ses compétences sont ainsi fixées et réglementées par un décret d’actes.
La formation nécessaire varie en fonction des pays. En France, le futur psychomotricien devra suivre trois années d’apprentissages dans une des 15 écoles dédiées existant sur le territoire. La formation comporte à la fois des cours théoriques, pratiques, théorico-cliniques ainsi que des stages.
Les écoles sont accessibles après le bac, après un concours comprenant une épreuve de biologie, une épreuve de français et, pour certaines, des tests psychotechniques. Cependant, dans l’ensemble, un grand nombre de candidats passent les concours après une année de formation spécifique post-bac. Certaines écoles (à Mulhouse, Bordeaux et Orléans) accueillent des élèves ayant réussi la première année de médecine (PACES), commune avec d’autres professionnels de santé (médecin, kinésithérapeute, sage-femme, etc…).
Il est possible d’intégrer par équivalence le cursus d’un institut de formation à la psychomotricité directement en 2e année, à condition d’avoir obtenu au préalable un diplôme de licence dans certains domaines liés tels que la psychologie, la biologie, voire un diplôme en STAPS ou d’infirmier/infirmière.
Le nombre d’étudiants à admettre en première année d’études au diplôme d’État de psychomotricien est soumis à un numerus clausus de la part de l’État. Pour l’année 2013, ce nombre s’élevait à 849 sur tout le territoire avec des spécifications pour chaque région.
Comment exerce un psychomotricien ?
Le psychomotricien exerce souvent en tant que salarié dans des établissements de santé comme par exemple les hôpitaux (gériatrie, service de psychiatrie, d’oncologie…), les centres de consultation ambulatoire, les EHPAD ou les crèches. Dans ce cas, il travaillera en très étroite collaboration avec les autres professionnels de santé. Il peut également exercer en tant que praticien libéral. Cette dernière option lui garantit une certaine liberté mais lui impose également de se constituer une clientèle, ce qui peut s’avérer long et compliqué. Pour cette raison, de nombreux psychomotriciens débutent en tant que salariés avant d’embrasser la profession libérale. Cependant, il faut garder en mémoire que même dans ce dernier cas, le travail du psychomotricien ne constituera qu’une des nombreuses composantes du traitement du patient. Le contact entre le praticien et les autres agents du monde de la santé ne sera donc pas interrompu pour autant.
Au niveau des détails pratiques, le salaire brut en début de carrière d’un psychomotricien salarié est d’environ 1500€ par mois. Il peut être plus élevé s’il exerce en libéral mais le montant perçu sera aussi soumis à bien plus d’aléas.
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La psychomotricité, une thérapie remboursée ?
Les actes de psychomotricité en libéral ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale à la différence de ceux en CMP ou en CMPP.
Il existe néanmoins des financements possibles.
Les Plateformes de Coordination et d’Orientation peuvent financer le bilan et entre 5 et 35 séances pour les enfants qui ont entre 0 et 12 ans présentant un trouble du neuro-développement. Demandez à votre médecin traitant qui fera la demande de prise en charge auprès de la PCO de votre région.
Certaines mutuelles remboursent le bilan ou quelques séances sur la base d’un forfait annuel.
Vous pouvez également demander une aide extra-légale à votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie si les ressources de votre foyer sont faibles.
Enfin, dans le cas où votre enfant présente un handicap, vous pouvez vous adresser à la MDPH de votre région pour obtenir l’AEEH (Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé) avec ou non un complément. Après les 20 ans de votre enfant, vous pouvez demander l’AAH (Allocation aux adultes Handicapés).
Plus d’informations sur les possibilités de prise en charge financière dans cet article: Cliquez ici
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